BREF HISTORIQUE DE LA FONDATION D'ONCOLOGIE VILLE-MARIE (FOVM) CRÉÉE EN OCTOBRE 1996

En 1996, les plateformes de technologie médicale avaient suffisamment évolué pour que l’imagerie diagnostique du cancer du sein, les biopsies et la prise en charge des patientes n’exigait plus un environnement hospitalier, souvent intimidant. Par conséquent, les administrateurs de santé proposaient déjà d’éloigner de la scène hospitalière souvent complexe les nouvelles patientes atteintes d’un cancer du sein et de les orienter vers un Centre ambulatoire (extrahospitalier) de santé du sein (CAS), à circulation rapide et plus efficace – ce qui pouvait réduire au strict minimum la durée de l’hospitalisation des patientes.

À la même époque, le conseil d’administration de la Fondation d’oncologie Ville-Marie (FOVM), récemment créée, a invité trois douzaines de patientes récemment traitées pour un cancer du sein, ainsi qu’une douzaine de spécialistes du cancer du sein à une séance de remue-méninges pour étudier l’aide que la FOVM pourrait apporter pour optimiser la prise en charge du cancer du sein dans le cadre du nouveau concept encourageant des soins ambulatoires. Cette réunion avait pour but de contribuer à la définition de la mission de la FOVM, laquelle n’était pas tenue, comme la plupart des fondations des hôpitaux, à recueillir des fonds pour défrayer des coûts hospitaliers spécifiques, mais cherchait à soutenir particulièrement les soins du cancer du sein, ambulatoires, extrahospitaliers et communautaire.

Pratiquement toutes ces patientes déterminées et visionnaires avaient dû affronter l’anxiété accablante qui est associée aux retards fréquents subis dans les hôpitaux avant d’accéder à l’expertise multidisciplinaire dont elles ont besoin pour mener à bien leur traitement et commencer le soutien d’après-traitement qui aurait pu faciliter leur rétablissement.

Un consensus a été atteint selon lequel un Centre ambulatoire de santé du sein (CAS) consisterait en une entité communautaire qui favoriserait un accès rapide sur place à une équipe multidisciplinaire de spécialistes du cancer du sein et à leur personnel de soutien, équipés de toutes les technologies de pointe pertinentes liées au cancer du sein, qui sont nécessaires pour accélérer le processus diagnostique, ce qui réduirait au minimum l’anxiété extrême qui y est souvent associée. La planification du traitement serait alors analysée par toute l’équipe sur place, notamment les pathologistes, les radiologues, les médecins de médecine nucléaire ainsi que les chirurgiens-oncologues, les radiooncologues et les oncologues médicaux, dans le cadre des Conférences de patho-oncologie hebdomadaires. Cette équipe comprendrait aussi des spécialistes en génétique et en essais cliniques, des psychologues, des kinésiologues, des résidents et des étudiants en formation, etc., tous à la recherche d’un consensus quant au meilleur plan de traitement. Les recommandations issues de ces conférences seraient ensuite communiquées et expliquées aux patientes et à leurs familles et amis, qui disposeraient d’amplement de temps pour poser des questions. Le personnel de soutien et les navigatrices affectées aux soins ambulatoires du CAS déclencheraient et coordonneraient ensuite le plan de traitement choisi, lequel pourrait inclure, au besoin, un accès à tout traitement en milieu hospitalier si nécessaire. Par la suite, elles superviseraient la phase d’après-traitement, que l’on appelle maintenant la Survie, afin de diminuer l’anxiété souvent persistante.

Les participants à la séance de remue-méninges ont décidé que le Centre ambulatoire de santé du sein (CAS) se consacrerait également à : la prévention du cancer du sein, sa détection précoce, de la recherche clinique et des activités éducatives tant pour les patientes que l'équipe soignante. Quelques années plus tard, ils ont opté pour l’ajout d’une mission internationale. Cette mission viserait à offrir aux équipes soignant le cancer du sein dans des pays aux ressources limitées et qui ont fait preuve d’un engagement profond à surmonter les innombrables obstacles aux soins de base du cancer du sein dans leurs pays respectifs, un accès gratuit à l’expertise multidisciplinaire et aux technologies du CAS.

Ce groupe visionnaire de patientes atteintes de cancer du sein – invitées il y a 20 ans pour participer à la définition de la première mission et des objectifs de la Fondation d’oncologie Ville-Marie – étaient loin de savoir que, pendant cette réunion de remue-méninges, elles avaient jeté les bases du nouveau modèle du centre ambulatoire multidisciplinaire de santé du sein, où la patiente reste la priorité et qui est à présent reconnu à l’échelle international pour sa capacité à fournir les meilleures normes de soins pour la prise en charge du cancer du sein.

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