Projet N°2: SOUTENIR LE PROJET INTERNATIONAL PARTICULIER APPROUVÉ PAR LA FOVM

Projet N°2: SOUTENIR LE PROJET INTERNATIONAL PARTICULIER APPROUVÉ PAR LA FOVM

LA FOVM OFFRIRA UN SOUTIEN FINANCIER ET ÉDUCATIF À DES PROJETS PARTICULIERS DE SOINS DE CANCER DU SEIN DANS DES PAYS À FAIBLES REVENUS ET À REVENUS INTERMÉDIAIRES DE LA TRANCHE INFÉRIEURE (PRITI) :

La FOVM analysera la pertinence des projets axés sur les PRITI soumis par les délégués internationaux locaux de la FOVM, lesquels fournissent les détails des projets et acceptent de superviser le projet et de s’assurer que l’aide fournie va directement aux patientes dans le besoin. La détermination des délégués à affronter les difficultés et à surmonter les obstacles aux soins du cancer du sein leur donne la crédibilité nécessaire pour déterminer les projets valables dans leurs pays respectifs que la FOVM pourrait soutenir. Si la FOVM et ses partenaires décident de financer une proposition de projet international valable, comme le projet actuel de construire un Centre du sein à Jérémie, Haïti, c’est qu’ils ont reçu l’assurance que le projet sera réalisé sous la supervision des deux délégués internationaux locaux présents sur place, qui superviseront ce projet et qui seront responsables de s’assurer que les répercussions positives attendues atteindront leurs patientes atteintes d’un cancer du sein.

LE PROJET INTERNATIONAL ACTUEL DE LA FOVM D’AIDER À LA CONSTRUCTION D’UN NOUVEAU CENTRE DU CANCER DU SEIN À GRAND’ANSE, HAÏTI

En Haïti, la santé des femmes est essentielle pour accomplir leur rôle de mère : les femmes haïtiennes sont au centre de la famille et elles sont aussi le chef social et économique de nombreux foyers. En Haïti, la perte d’une mère est dévastatrice pour la famille car ses enfants présentent encore un plus grand risque de malnutrition et de décès avant 12 ans. Une étude menée à Port-au-Prince a révélé que 79 % des femmes présentaient un cancer du sein déjà avancé, une situation complètement inverse de celle des pays développés. Haïti n’a pas encore de lignes directrices nationales ni de normes de soins du cancer du sein, pas plus qu’elle n’a le financement pour les mettre en œuvre. Alors qu’une intervention chirurgicale est accessible dans des villes comme Port-au-Prince, les femmes qui vivent dans les régions rurales comme Grand’Anse, une province haïtienne rurale (voir la carte), ont un accès limité voire nul à ces options. Les services de santé du sein doivent donc impérativement commencer auprès des familles des villages ruraux, avec des travailleurs de la santé locaux, des infirmières cliniciennes, des diagnosticiens, des médecins, des chirurgiens, des épidémiologues et des survivantes.

Historique des initiatives sur le cancer du sein dans la région rurale de Grand’Anse

La province de Grand’Anse n’a jamais eu de programmes systématiques de santé du sein. Malgré le besoin de services à Jérémie, capitale de la province, la santé du sein n’a été abordée que par une formation sporadique des quelques infirmières et par des séances intermittentes d’examens cliniques des seins. Les premiers efforts en matière de biopsies du sein et d’évaluations de la pathologie ont commencé en 1990 par l’intermédiaire de bénévoles affiliés à l’Hôpital Hartford.

Les difficultés sont nombreuses :

  • Les familles ne peuvent pas se permettre le coût des biopsies ni des autres dépenses chirurgicales et médicales.
  • Le manque de services de mammographies, car ceux-ci ne sont accessibles qu’à Port-au-Prince, à huit heures de route.
  • Les jeunes femmes ne sont pas assez instruites pour comprendre les différences entre les seins sensibles du cycle menstruel, la douleur de la maladie fibrokystique du sein et les symptômes du cancer du sein.
  • Le manque de médicaments abordables et essentiels comme le tamoxifène (inscrit à la Liste des médicaments essentiels de l’OMS).
  • Pour ouvrir une suite chirurgicale à l’Hôpital Saint-Antoine local, il est nécessaire d’avoir un service d’anesthésiologie, de chirurgie et de l’équipement chirurgical.

PROJET ACTUEL DE CONSTRUIRE UN CENTRE DU SEIN À JÉRÉMIE, HAÏTI

Un programme complet pour les femmes de Grand’Anse et leurs familles comprend la construction d’un nouveau Centre du sein à l’Hôpital Saint-Antoine à Jérémie. Des étapes ont déjà été entreprises vers l’atteinte de cet objectif. En 2015, le National Consortium of Breast Centers (NCBC), par le truchement de son Programme de délégués internationaux, présidé par le Dr John Keyserlingk de Montréal, a financé la participation de Bette Gebrian, inf. aut., M.Sc. en santé publique et Ph.D., anthropologue en santé publique et infirmière de Jérémie, à titre de déléguée internationale d’Haïti, à leur Conférence annuelle 2015 aux États-Unis. Des liens se sont créés et des domaines de collaboration ont été déterminés. En 2016, le Dr Jean Robert Dougé, médecin haïtien également de Jérémie, s’est vu octroyer une bourse clinique encore plus importante par le NCBC et par la Fondation d’oncologie Ville-Marie pour effectuer un mini-fellowship au Centre d’oncologie du sein VM à Montréal, pour apprendre tous les aspects de la prise en charge du cancer du sein, depuis les conseils aux patientes jusqu’au traitement post-chirurgical. Le Dr Dougé a également assisté au Congrès annuel sur le cancer du sein du NCBC où il a pris la parole devant plusieurs centaines de participants pour expliquer le besoin d’un programme de santé des femmes à Haïti.

Le Dr Dougé et madame Gebrian, infirmière, sont bien connus de la Fondation d’oncologie Ville-Marie (FOVM) et ils sont sur place tous les deux à Jérémie pour superviser tout projet conjoint et pour s’assurer que tout soutien provenant de la FOVM aille bien aux patientes qui en ont le plus besoin, et ne soit pas immobilisé dans des procédures trop souvent administratives ou bureaucratiques.

L’histoire de Mathilde de Grand’Anse, Haïti

Mathilde tenait ses bras près de sa poitrine comme si elle essayait de cacher les ravages étendus de son cancer du sein. On ne pouvait plus rien faire pour elle à l’hôpital local et elle a alors reçu son congé. Pendant ce processus, elle a mentionné qu’elle n’avait pas d’argent pour son voyage de retour dans son village et qu’elle n’avait rien mangé de la journée; elle avait besoin de la petite somme d’argent qui lui restait pour acheter de la nourriture. Cette situation a été expliquée à un chirurgien en visite qui faisait une tournée dans l’hôpital rural local. Les larmes aux yeux, il lui a offert de l’argent pour son retour à la maison; ensuite, il a été incapable d’arrêter d’y penser : comment se pouvait-il que cette jeune femme et mère de famille n’ait pas reçu de soins antérieurement? Il était malheureusement impossible de lui donner des soins médicaux avancés à Port-au-Prince, la capitale, car Mathilde n’y avait pas de famille. Elle avait caché son « état » jusqu’à ce qu’il soit trop tard. En fin de compte, le coût social et financier des soins de Mathilde était trop élevé. Le chirurgien visiteur a été touché par l’histoire de Mathilde et par ce qu’elle a vécu, ce qui est hélas similaire à ce que vivent de nombreuses femmes haïtiennes. Même si Mathilde ne pouvait pas être sauvée à ce stade, elle n’a pas été oubliée. Elle a été bientôt ramenée de son village pour aller à l’Hôpital Saint-Antoine, l’hôpital gouvernemental à Jérémie. Une infirmière a nettoyé délicatement la plaie, comme le montre la photo ci-contre. Ensuite, elle a été emmenée à l’hospice des Missionnaires de la charité. Elle a été nourrie, on a pansé sa plaie et elle a reçu des soins attentionnés. Son mari et ses enfants ont fait le voyage pour la visiter au cours des deux semaines suivantes. L’odeur avait disparu et sa douleur était maîtrisée grâce à un petit don de médicaments antidouleur, chose qu’un grand nombre de personnes à l’extérieur d’Haïti tiennent pour acquise. Elle est décédée des suites de la maladie peu après. Elle n’avait que 52 ans.

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